Affaire BNC, l’ULCC fait un “Plon Gaye”

Ce 2 octobre, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a enfin publié son rapport d’enquête sur les accusations de corruption au sein de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Cette publication intervient après que Raoul Pierre-Louis, ancien président de la BNC, a affirmé que des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) lui avaient exigé 100 millions de gourdes pour conserver son poste. Ces accusations ont conduit l’ULCC à ouvrir une enquête pour vérifier ces allégations.

Selon ce rapport, l’action publique doit être mise en mouvement contre les conseillers-présidents Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles. Ils sont accusés d’abus de fonction, de versement de pots-de-vin et de corruption passive. Ces accusations, selon l’ULCC, sont fondées sur les dispositions de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption.

Raoul Pierre-Louis lui-même n’est pas exempt de poursuites, l’ULCC ayant recommandé la mise en mouvement de l’action publique contre lui pour des faits d’entrave à la justice, d’abus de fonction et de corruption active. Des démarches, recommande l’ULCC, doivent être entamées en vue de son extradition, conformément aux conventions internationales ratifiées par Haïti, pour qu’il puisse répondre de ces accusations devant la justice.

En se référant à la loi du 4 décembre 1912, l’ULCC accuse l’accusateur Raoul Pierre-Louis de criminel fugitif.