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Le Gouvernement Fils-Aimé : Un Alliage Poids Lourd et Poids Plume. La Rédaction
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Les Américains nous font jouer à la roulette russe. Par Jean Venel Casseus
Antony Phelps, le poète de Mon pays que voici, écrivait : « Qui de nous deux sait jusqu’où retentiraient nos rires ? ». À l’époque, croyez-moi, le rire haïtien portait encore un certain espoir. Aujourd’hui, la question a pris une dimension bien plus tragique. Qui de nous sait désormais jusqu’où retentiront nos pleurs ? Personne. Même pas nos bourreaux. Voilà pourquoi, malgré tout, on continue de rire. Car, lorsque la souffrance dépasse un certain seuil, les larmes s’épuisent et, à leur place, surgit un rire nerveux, désespéré. Alors, on rit de tout, on rit de rien, pour masquer nos douleurs. On rit avant de mourir, car derrière nos rires se cache une réalité bien plus sombre et macabre : celle d’une nation acculée, prise dans un cycle de violence, de pauvreté et d’instabilité sans fin.
Depuis plusieurs décennies, les États-Unis, à travers des initiatives comme l’USAID, ont ostensiblement cherché à « aider » Haïti. Une aide qui s’accompagne d’un affaiblissement progressif de nos institutions, de notre capacité à rêver, à penser librement et à construire un avenir collectif. Cette aide nous contrôle, nous pousse à l’exil, à la désillusion et à l’autodestruction. Les programmes qui, en théorie, devraient favoriser le redressement du pays, finissent par contribuer à l’érosion de son tissu social et économique.
Entendons-nous bien, les Américains, s’ils le voulaient vraiment, pourraient depuis longtemps déjà aider efficacement à mettre un terme à cette insécurité endémique qui ronge Haïti, par des actions fermes et directes. Ils ont prouvé ailleurs dans le monde leur capacité à intervenir avec succès. La capture d’El Chapo Guzmán au Mexique en est un bel exemple. Dans cette affaire, ils n’ont pas hésité à utiliser des moyens inhabituels, allant jusqu’à exploiter la notoriété de l’acteur Sean Penn pour attirer le baron de la drogue dans un piège. Ce fut une opération rapide, précise et efficace qui a permis de neutraliser l’un des plus grands criminels de notre temps. Alors, pourquoi cette efficacité n’est-elle pas appliquée en Haïti, où des gangs notoires comme ceux de Barbecue, Izo, La Mort 100 Jou ou Ti Lapli continuent de semer la terreur sans être inquiétés ? Suivez mon regard.
Je repose donc la question : pourquoi cette efficacité n’est-elle pas appliquée en Haïti ? La réponse réside dans une gestion ambiguë et calculée de la situation haïtienne par les États-Unis. Si ce pays voulait réellement éradiquer la menace des gangs en Haïti, il le ferait en un temps record, comme cela a été fait dans d’autres régions du monde où ses intérêts étaient directement menacés. Mais ici, il semble que cette insécurité serve des objectifs non avoués. À chaque intervention, à chaque programme lancé sous la bannière de l’aide internationale, Haïti se trouve entraver davantage dans sa misère.
Rien, en vérité, dans la crise actuelle en Haïti ne justifie le recours à des forces multinationales. Les infrastructures criminelles en place, bien que complexes et profondément enracinées, ne sont pas insurmontables pour une puissance comme les États-Unis. Mais au lieu de frapper à la racine du problème, Washington choisit de jouer un jeu d’influence à double sens, où Haïti est prise au piège d’un processus interminable de « réforme » et de « stabilisation ».
Ce jeu de pouvoir que font les États-Unis avec Haïti sur le Grand Échiquier est une véritable roulette russe, où les Haïtiens, malheureusement, n’ont pas la main sur la détente. Il est donc temps de se poser la question : pourquoi une intervention décisive n’est-elle jamais entreprise ? Pourquoi les gouvernements américains aiment nous voir pourrir, au loin, trés loin de chez-nous, dont il ne reste pratiquement rien? Tant que ces questions resteront sans réponse, Haïti continuera de tourner en rond, piégée dans un cycle de dépendance et de violence orchestré, en grande partie, par des acteurs extérieurs qui ne semblent pas pressés d’apporter de véritables solutions. Voilà pourquoi, Grenadiers à l’assaut, nous, Haïtiens, devons prendre notre destin en main, souverainement. Sinon, au dire de la très chère Délira, « Nous mourrons tous ». Si nous ne sommes pas déjà morts.
Par Jean Venel Casseus
Written by: admin
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