Editorial

Élection américaine 2024: deux visions, même intérêt sur Haïti.

today04/11/2024 47 1

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    Élection américaine 2024: deux visions, même intérêt sur Haïti. Par Jean Venel Casseus

Alors que les électeurs américains se préparent à choisir leur prochain président, le monde retient son souffle. Bien plus qu’un simple choix national, ce scrutin aura des répercussions internationales. Pour Haïti, pays historiquement lié aux États-Unis, les résultats de cette élection pourraient être décisifs. Que ce soit sur les questions de sécurité, d’économie ou de migration, le futur locataire de la Maison-Blanche influencera l’environnement régional dans lequel Haïti évolue.

Kamala Harris et Donald Trump proposent deux visions radicalement différentes de la politique étrangère américaine. Harris, prônant le multilatéralisme et la coopération, pourrait renforcer les alliances traditionnelles et soutenir des pays comme Haïti. Cela pourrait se traduire par des programmes d’aide humanitaire, des investissements durables et des initiatives pour consolider les institutions démocratiques dans les Caraïbes. En tant que première femme afro-asiatique candidate à la présidence, Harris apporterait également une sensibilité nouvelle dans les relations avec les pays en développement. Ce leadership pourrait favoriser une coopération plus étroite avec Haïti sur des aspects tels que l’aide humanitaire et le renforcement des institutions.

À l’inverse, un retour de Donald Trump à la présidence apporterait un changement d’orientation. Sa politique « America First », axée sur les intérêts strictement nationaux, avait déjà entraîné une réduction de l’aide internationale et un durcissement des politiques migratoires. Un second mandat pourrait signifier un retrait des États-Unis des affaires internationales, limitant les perspectives de soutien à Haïti en matière de sécurité et de développement. Un durcissement des politiques migratoires affecterait directement la diaspora haïtienne, qui représente une source économique cruciale pour le pays. Les fonds transférés par cette communauté sont essentiels pour l’économie haïtienne, et des restrictions accrues pourraient fragiliser de nombreuses familles dépendantes de cette aide.

Toutefois, il est important de rappeler qu’une politique « America First » ne signifie pas que Donald Trump s’abstiendra de s’impliquer dans les affaires intérieures d’autres nations, pas plus qu’une politique d’ouverture internationale de Kamala Harris ne constitue une entorse aux intérêts des États-Unis au profit d’autrui. Qu’il s’agisse de républicains ou de démocrates, les présidents américains défendent avant tout les intérêts de leur pays. Leur approche peut différer, mais l’objectif reste le même : servir les intérêts stratégiques des États-Unis, peu importe les discours affichés. Les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, et les États-Unis n’y font pas exception.

 

Written by: La Rédaction

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