États-Unis: L’Alabama va exécuter un condamné en utilisant une méthode rare et controversé

L’Alabama prévoit de procéder jeudi à une exécution en utilisant du gaz à l’azote, une méthode expérimentale qui provoque une mort par hypoxie. Cette exécution marquera la deuxième utilisation de cette technique aux États-Unis, après une première tentative plus tôt cette année qui avait suscité des préoccupations. Des témoins avaient rapporté des problèmes techniques et des souffrances prolongées chez le condamné.

Le gaz à l’azote a été autorisé par certains États américains comme alternative aux injections létales, en raison de la pénurie de produits utilisés dans ces injections et des controverses entourant les exécutions ratées. L’Alabama se tourne vers cette méthode après avoir rencontré plusieurs échecs dans ses tentatives d’exécutions par injection.

Cette technique consiste à priver le détenu d’oxygène en remplaçant l’air par de l’azote, entraînant la mort par asphyxie. Bien que présentée comme une méthode “plus humaine”, elle est largement critiquée pour son caractère expérimental et les risques associés à son utilisation.

Des groupes de défense des droits de l’homme, ainsi que des experts médicaux, ont exprimé des préoccupations concernant les effets de l’azote et la souffrance potentielle qu’il pourrait infliger aux condamnés. Le débat sur l’utilisation de cette méthode reflète un débat plus large sur la peine de mort aux États-Unis et les moyens jugés acceptables pour exécuter les condamnés.

Actuellement, la peine de mort est encore en vigueur dans 24 États américains, dont l’Alabama, le Texas, la Floride, l’Oklahoma et la Géorgie. D’autres États ont aboli cette pratique ou imposé des moratoires sur les exécutions.