Haïti : Plus de 40 mille déplacés en 10 jours, selon l’OIM.

Depuis la destitution du Premier ministre Garry Conille, la capitale haïtienne et ses environs sont en proie à une montée de violence exacerbée par les actions de la coalition armée “Viv Ansanm.” Ces affrontements ont plongé plusieurs quartiers dans un climat d’insécurité généralisée.

Dans un rapport publié le 25 novembre 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que plus de 40 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers en seulement dix jours à Port-au-Prince. Ces déplacements massifs, les plus importants enregistrés depuis deux ans, concernent principalement les zones de Martissant, Delmas et Cité Soleil, où les violences des gangs sont les plus intenses.

Les organisations humanitaires font état de difficultés croissantes pour atteindre les zones touchées, notamment à cause des barricades et des contrôles armés. De nombreux déplacés ont trouvé refuge dans des écoles, des églises ou d’autres bâtiments publics transformés en abris temporaires, mais les conditions y sont précaires.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’inquiète de la situation humanitaire critique. Les familles déplacées manquent d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins de santé de base, ce qui aggrave encore leur détresse.

Dans son communiqué, l’OIM appelle à une mobilisation urgente des autorités haïtiennes et de la communauté internationale pour répondre à cette crise. Elle insiste sur l’importance d’une action rapide pour protéger les civils et éviter une détérioration supplémentaire de la situation.

Cette vague de déplacements est la plus importante enregistrée depuis deux ans, portant le nombre total de personnes déplacées en Haïti à plus de 700 000.